D’anciennes « Premières Fois » : Christa Ludwig et Xena the Conqueror

Bonjour tout le monde,

Savez-vous combien il est désagréable de relire trois ou quatre fois un texte avant de le mettre en ligne et réaliser trois jours plus tard que vous avez laissé une faute d’orthographe dans la première ligne !!? Ne cherchez plus si vous ne l’aviez pas vu avant : c’est corrigé. Mais cela reste agaçant.

Lire la suite « D’anciennes « Premières Fois » : Christa Ludwig et Xena the Conqueror »

Hommage : Jane Rhodes (1929 – 2011)

La cantatrice Jane Rhodes nous a quitté ce week-end. A la limite de la mezzo et de la soprano dramatique, elle a été l’une des plus grandes Carmen. Pour ma part, je l’ai entendue chanter dans les années 70 dans plusieurs retransmissions d’opérettes d’Offenbach. J’avoue qu’à l’époque, je ne raffolais pas de ses interprétations alors qu’on ne pouvait avoir un Offenbach sans sa présence. (Ô temps heureux où l’on pouvait avoir des opérettes à des heures de grande écoute  à la télévision !). En écoutant plusieurs extraits sur YT, je dois toutefois reconnaître son talent et mon jugement (de jeunesse) un peu hâtif.

Une autre page qui se tourne…

La Belle Hélène – J.  Offenbach (Vidéo de PopoliDiTessalia)

Hommage : Anne Francis (1930 – 2011)

Pour certains, le nom ne vous dira rien, mais en regardant des photos, son visage vous rappellera quelqu’un : elle a fait des apparitions dans de très nombreuses séries TV depuis le début des années 70 (allant des Drôles de Dames ou des Têtes brûlées en passant par Dallas, l’Ile Fantastique et autre Arabesque, son dernier rôle dans FBI Portés diparus en 2004).

Elle avait été également l’héroîne d’une série Honey West en 1966 qui n’avait durée qu’une saison (et qui n’a pas traversé l’Atlantique) où elle incarnait une détective privée n’hésitant pas à jouer du poing ou de ses charmes, préfigurant les Drôles de Dames, 10 ans plus tard, puis toutes les séries de « femmes flics ». Mais vers 1966, c’était les années où le premier pilote de Star Trek avait été refusé parce que, entre autre, une femme comme 1er officier n’était pas envisageable…. même dans un récit de SF !!

Avant, elle avait eu une carrière plus qu’honorable (débutée à l’âge de 6 ans) au cinéma et avait tourné sous la direction de pointures comme Richard Thorpe, Ruben Mamoulian, Raoul Walsh ou John Sturges.

Pour les amateurs de SF, elle restera pour toujours Altaïra dans Planète Interdite, film de 1956 (inspiré de La Tempête de Shakespeare)  au côté de Leslie Nielsen qui l’a précédée de peu.

Respect !

Anne Francis et Bobby le Robot
Anne Francis et Bobby le Robot - le vrai héros de "Planète Interdite" (1956)

RIP Brentano’s

Brentano’s, l’une des librairies étrangères les plus anciennes de Paris n’est plus.

Ce digne établissement tenait une place à part dans mon parcours parisien personnel : c’est là que j’ai acheté mes premiers livres en anglais et s’il n’y avait pas eu cette étape dans ma vie, je ne serais sûrement pas là à vous traduire des fanfics.

C’était durant ma première année de fac, au début des années 80. J’avais un cours de civilisation US  (prélude, pour les années suivantes, à l’étude des systèmes judiciaires anglais et US) et au cours de l’année (ou du semestre, je ne me souviens plus), nous eumes une fiche de lecture à rendre avec obligation de lire un livre en anglais. Moi, l’anglais, c’était ma seconde langue vivante eu lycée et mon niveau était au mieux moyen (ayant souffert, plusieurs années, de l’absence prolongée et non remplacée des profs d’anglais). Alors me dire de lire TOUT un livre !!!

On a eu une liste avec que des classiques de la littérature américaine et le choix du titre.

Alors j’ai pris ma liste et je suis allée chez Brentano’s. Pourquoi là plutôt que WH Smith? Je ne sais pas.

Je me souviens encore en avoir ramené trois livres : The Scarlet Letter de N. Hawthorne, The Catcher in the Rye de JD Salinger et The Heart is a Lonely Hunter de Carson McCullers.

J’ai pensé que The Scarlet Letter ferait un bon devoir. Je prends le livre, lis l’introduction et trouve la chose plus abordable que je ne le craignais. J’attaque alors le début du récit à proprement parler et là, je ne comprends plus rien ! Mais c’était un texte écrit au milieu du XIX° siècle et l’action se déroulait au début du XVIII° siècle… mon anglais de l’époque ne me permettait pas ce genre de lecture (je viens de prendre le lvre pour les besoins de ce billet  et je comprends mon inquiétude d’il y a presque trente ans. Maintenant, ça va.) Je prends alors The Catcher in the Rye. Et là, j’arrive à lire de façon assez fluide. A ma grande surprise ! Mais je ne me vois pas faire une fiche de lecture dessus. J’ai fait ma fiche de lecture sur The Scarlet Letter finalement (lu en français) considérant avoir rempli le contrat puisque j’avais lu un livre en anglais en entier.

Aux vacances suivantes, j’ai lu The Heart is a Lonely Hunter et j’ai réalisé que j’aimais lire en anglais. Au début, ce ne fut pas toujours facile. Le Harrap’s n’était jamais loin. Mais progressivement, j’utilisais de moins en moins le dico. Et un peu plus de quinze ans après, les fanfics en anglais firent leur entrée sur mon ordi grâce à mon premier modem tout neuf.

Mais à l’origine, il y a Brentano’s  (bon, il y a aussi cette chargée de TD, mais je me souviens bien mieux de la librairie).

Et là, c’est fini. Il ne restera plus que les souvenirs.

That’s all, Folks !

Cyd Charisse

J’ai appris ce matin en me levant le décès de Cyd Charisse, dernier grand nom de l’âge d’or de la Comédie musicale hollywoodienne. Je sens que ce soir, je vais me passer à la file quelques DVD.

J’en mettrai plus ce soir en rentrant du boulot.

Mon cœur est triste.

19/06/2008 : Je suis finalement rentrée tard hier soir et comme je voulais faire quelque chose de bien, j’ai remis ça à aujourd’hui. France 3 a bouleversé ses programmes et a diffusé « Chantons sous la pluie » vers 23 heures. Je m’inquiétais de ne voir dans Le Monde qu’un entrefilet, mais il fallait juste un peu de patience. Un article digne de ce nom était dans Le Monde de ce jour (ce qui vous épargne ma propre version de sa biographie).

A noter que les ajouts photographiques sont de moi. Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.

Cyd Charisse, danseuse et actrice américaine
LE MONDE | 19.06.08 | 15h49 • Mis à jour le 19.06.08 | 15h49

Une des dernières stars de la comédie musicale hollywoodienne de la grande époque, la danseuse américaine Cyd Charisse, est morte mardi 17 juin des suites d’une crise cardiaque. Elle avait 87 ans. Celle qui fut l’une des partenaires les plus élégantes de Fred Astaire et de Gene Kelly dans les années 1950 est morte au Centre Cedars-Sinai de Los Angeles, entourée de son mari, le crooner Tony Martin, 95 ans, avec lequel elle vivait depuis plus de soixante ans. Elle laisse deux fils : Tony Martin Jr et Nicky Charisse, issu de son premier mariage avec Nico Charisse.

L’une des icônes d’Hollywood disparaît. Son image reste gravée dans nos mémoires : casque de cheveux sur visage pointu et jambes interminables, invariablement chaussées de talons aiguilles ou de pointes comme pour mieux assumer une féminité qui était tout sauf racoleuse. Son extraordinaire séduction se combinait avec une intelligence sensible du corps capable de se couler dans toutes les partitions chorégraphiques avec une évidence sophistiquée.

Cyd Charisse, de son vrai nom Tula Ellice Finklea, est née le 8 mars 1921 à Amarillo, dans le sud du Texas. Dès l’âge de 6 ans, sur les conseils d’un médecin, elle suit des cours de danse classique pour se remettre d’une poliomyélite. A 14 ans, elle est engagée dans la troupe du Ballet russe de Monte-Carlo (1938-1963) sous le nom de scène de Felia Sidorova.

Dans la compagnie, elle parfait sa technique en travaillant auprès de Bronislava Nijinska, soeur de Nijinski et chorégraphe de pièces comme Noces sur la musique de Stravinsky. Au répertoire de la troupe, des ballets signés par des anciens collaborateurs de Serge Diaghilev, le fondateur des Ballets russes, comme Leonid Massine, créateur de La Gaîté parisienne, et Michael Fokine, chorégraphe du Spectre de la rose. Cette expérience professionnelle de premier plan lui fait acquérir une virtuosité singulière. En 1939, pendant une tournée en France, elle épouse son professeur de danse, Nico Charisse. Tous deux décident de retourner aux Etats-Unis quand éclate la seconde guerre mondiale .

Dès 1943, sa carrière prend un tournant inédit : elle change de nom – après avoir décidé de se faire appeler « Sid », pour « Sister », parce que l’un de ses petits frères n’arrivait pas à prononcer le mot, elle glissa vers « Cyd », plus accrocheur – et tourne son premier film, Something to Sing About, qui la met sur orbite au sein de la Metro Goldwyn Mayer (MGM). Elle devient ainsi une partenaire de premier plan pour Fred Astaire et Gene Kelly dans le film légendaire de Vincente Minelli, Ziegfeld Follies, en 1946. Astaire surnomma Cyd Charisse « Beautiful Dynamite » et résumait son talent en une phrase : « Danser une fois avec elle, c’est danser toujours avec elle. »

Jusquà la fin des années 1950, elle enchaîne les comédies musicales avec l’un ou l’autre des deux danseurs. Son rôle muet dans Chantons sous la pluie (1952), de Stanley Donen, chorégraphié et dansé par Gene Kelly, la fait grimper au box-office. Elle y apparaît dans la séquence « Broadway Ballet » vêtue de vert avec une coiffure au carré, à la Louise Brooks. Son numéro de séduction, où elle fait tourner une canotier du bout du pied, reste un moment d’anthologie. Son principal atout, ses jambes longues et nerveuses, remarquablement valorisées par des shorts ou des tenues de scène sexy, s’accompagne d’un talent d’actrice qu’un réalisateur comme Nicholas Ray valorisera dans Party Girl (Traquenard) en 1958, un film sur la Prohibition. Elle n’oubliera pas non plus les leçons « classiques » apprises au sein des Ballets russes, les intégrant à ses nouvelles chorégraphies.

\

Parmi les succès inoubliables de Cyd Charisse, dont la silhouette et le style incarnaient une certaine idée offensive de la féminité et de la danse, citons The Band Wagon (Tous en scène), en 1953, de Vincente Minelli, avec Fred Astaire, où elle explore plusieurs facettes théâtrales, entre poésie lyrique et sensualité violente. Ou encore Brigadoon (1955), également signé Minelli avec Gene Kelly, et Silk Stockings (1957), adaptation de Ninotchka (1939) d’Ernst Lubitsch interprété par Greta Garbo, dont elle reprend le rôle. Avec le chorégraphe français Roland Petit, elle joue Black Tights (1962), réalisé en France.

Elle n’a jamais voulu donner un avantage à l’un ou l’autre de ses deux célèbres partenaires, Fred Astaire et Gene Kelly. Elle appréciait le sens du rythme du premier et le réel talent de chorégraphe du second. « Les comparer, c’est comme comparer des pommes et des oranges, les deux étaient délicieux », résumait-elle, diplomate.

UNE PASSIONNÉE

Avec les années 1960 vient le déclin des comédies musicales. Aussi tente-t-elle un virage afin de poursuivre sa carrière sur scène et à la télévision. Peu portée aux rôles dramatiques – « Hurler et crier n’était pas vraiment mon style », précisait-elle -, elle tournait pourtant avec Marylin Monroe dans Something’s Got to Give, de George Cukor, en 1962, quand le film fut arrêté après le suicide de Monroe. Alfred Hitchcock la sollicita pour La Mort aux trousses, mais il lui préféra finalement Eva Marie Saint.

Elle rencontra le crooner Tony Martin après une brève aventure avec le milliardaire Howard Hughes, et se produisit avec lui dans les salles de danse. Dans les années 1980, on la vit dans une série télévisée, « Arabesque », et elle participa à différents clips, entre autres avec Janet Jackson.

En 2000, elle avait été l’invitée d’honneur d’une soirée spéciale de la Cinémathèque de la danse dans le cadre du Monaco Dance Forum. Elle y était la vedette avec le chorégraphe Merce Cunningham : tous deux discutèrent pendant des heures de leurs goûts artistiques. Celle qui ne s’était jamais considérée comme une star évoquait surtout sa passion pour son travail. En 2006, elle reçut des mains de George Bush la National Medal of the Arts and Humanities.

Rosita Boisseau

On pourrait rajouter que le principal rôle féminin lui fut proposé pour « Un Américain à Paris » (joué finalement par Leslie Caron) et pour « Drôle de Frimousse » (repris par Audrey Hepburn).

Un autre film que j’aime beaucoup, non musical et rarement diffusé malgré tous les grands noms qui y sont réunis : « Quinze jours ailleurs » (1962) de Vincente Minnelli avec Kirk Douglas.

Je peux dater ma passion pour Cyd Charisse : 1979. J’étais déjà une grande fan de comédies musicales, puis à la fin de cette année-là, je suis tombée sur un livre magnifique qui lui était consacré (le premier Noël où je me suis fait un cadeau… et mes finances étaient à zéro au premier janvier… à l’époque, j’étais encore au lycée alors… pas riche). Ce livre se trouve encore sur Amazon d’occasion et il est vendu…. 190 euros. Non, je ne me sépare pas de mon exemplaire !!!

Le travail, c’est pas la santé !

Imaginez-vous que j’avais le titre de ce billet depuis deux jours !!! Et soudain, l’actualité s’en mêle (s’emmêle ?)

Donc tout d’abord, une minute de silence une minute à fredonner une chanson de Henri Salvador. Il en a tant écrit que dans le lot, vous devez avoir votre préférée… moi, c’est « Une chanson douce » ou « Syracuse » suivant les moments (bien que le rock du dentiste….)

Alors ce titre prémonitoire ? J’ai repris le travail depuis un mois et je me paie déjà une rhino-pharyngo-laryngo-cochonnerie (à moins que ce soit une angine). Le fait est que depuis lundi, j’ai une oreille qui me chatouille, je tousse méchamment (ce qui fait mal à la tendinite…. cherchez-pas…!) je mouche, ma voix perd un octave par jour et ce matin, je ne peux plus parler. Du coup, j’ai dû demander à ma mother par IM de me prendre un rendez-vous chez ma toubib (ce soir à 17 h30). Elle va être contente de me revoir car à part la croiser dans l’escalier, ces deux dernières années……

Sinon, pour les célibataires qui auraient manqué le coche (je ne parle même pas des non-célibataires car si vous avez oublié…. paix à vos cendres !) c’est la Saint-Valentin ! Il y avait une tribune sympa dans le « Métro » d’hier à ce sujet. Etant célibataire, je peux en parler avec de la distance, mais cette « fête » m’a toujours un peu agacée par son côté de plus en plus mercantile. Moi, je suis du genre à faire des cadeaux à tout bout de champ. J’aime faire des cadeaux. Alors, faire un jour de cadeau « obligatoire »… Si on a quelqu’un dans sa vie, la Saint-Valentin, ça devrait être 365 jours par an… Non ? Je pense pareil pour les fêtes des mères, des pères, des grands-mères, (des grands-pères ?) J’aurais un peu plus d’indulgence pour Halloween qui donne l’occasion aux enfants (et au plus grands) de faire la fête, parce qu’au fond, la tradition celtique en France est quand même plus que diluée…. Enfin….

Ça me rappelle une période où avec une copine (dans une acceptation non-romantique), on se faisait une soirée ciné-restau le 14 février et au cours de laquelle on déclarait « faire de la résistance » à tout ça et où on bravait une espèce d’incompréhension presque générale. On avait eu droit à des réflexions qui équivalaient presque à… « célibataires, le 14/2, restez enfermé(e)s chez vous ! » Bizarre…. enfin, demain ce sera passé jusqu’à l’année prochaine.

Sinon, quoi de neuf… Je prends mon pied avec la dernière saison en cours de diffusion de « The L Word ». Si ça doit être la dernière, il faut dire que pour l’instant, je la trouve bien (même Jenny qui pousse sa bitchiness assez loin). Et si la fin de la saison tient les promesses d’un certain épisode 6…. Alors mon petit cœur romantique sera comblé. Cette série ne se consomme vraiment bien qu’avec le soutien du site AfterEllen avec une récap’ hilarante des épisodes et la narration/retraitement des épisodes dans un vidéo-blog qui vous laisse plié en quatre.

Je voulais vous parlez d’autre chose, mais je ne sais plus quoi. A oui, une BD… allez-voir la page « je lis/j’écoute…. »

That’s all, Folks !

Je déteste vieillir

Oui, je commence à arriver à un âge (alors que mon anniversaire est dans quelques jours) où vieillir commence à être difficile.

Vous pourriez penser que je dis ça à cause de mes problèmes de santé. C’est sûr que la quarantaine passée, on se trouve plutôt sur la pente descendante. Mon arthrose/arthrite m’est tombée dessus sans crier gare. Mais quand ma rééduc’ sera finie, j’ai bien l’intention de reprendre ma vie là où elle en était, en essayant d’en profiter encore plus car qui sait ce qui peut arriver. Il ne faut pas remettre à demain les plaisirs de la vie. Voyager quand on prendra sa retraite ? Mais dans quel état sera-t-on au moment de la retraite ? (surtout que sa date recule au fur et à mesure qu’on avance !).

Non, cette réflexion vient de plusieurs disparitions récentes… on vieillit, mais notre entourage vieillit également. D’abord la famille… Mon père, puis ma tante sont partis ces deux dernières années.

Et puis vos idoles, les membres de votre Panthéon personnel, les artistes que vous suiviez, qui vous ont accompagné depuis l’adolescence, partent à leur tour, plus ou moins brutalement.

Alors que le concert acoustique des Rita Mitsouko a remplacé Elina Garança sur le lecteur de CD parce que cette nuit, j’ai lu que Fred Chichin, compagnon de Catherine Ringer et guitariste du groupe, avait perdu sa lutte de deux mois contre un cancer foudroyant à l’âge de 53 ans, je lis une nécro à propos de la mort de Jane Rule.

Là, vous allez peut-être vous gratter la tête. Et si je vous dis « Desert of the Heart » ? Sûrement l’un des plus beau film lez jamais fait et pourquoi ? Parce que derrière, il y a un livre magnifique écrit par Jane Rule en 1961 ! (Je l’ai trouvé en français sous le titre « Déserts du Cœur » aux éditions Trois (un éditeur québécois).

La dernière perte de ces jours écoulés, Maurice Béjart… Comme dit ma mère, il nous reste des souvenirs…. Un « Oiseau de Feu » dansé sous la verrière du Grand Palais avant sa fermeture pour travaux, plusieurs expéditions au Palais des Congrès, des nuits écourtées, adolescente pour voir une émission consacrée à la danse et dont Jorge Donn (danseur emblématique de Béjart) était la vedette…

La musique, la danse, la littérature se sont enrichies des œuvres crées par ces trois artistes et perdent ce qu’ils auraient encore pu faire…

Mon panthéon résonne des accents de « Marcia Baila » alors que je me souviens de N… dansant sur cette musique, puis ce sera « Andy » et la petite C… (deux ans à peine) qui se mettait à chanter, à peine entendues les trois premières mesures de l’intro…

Je vais relire « Déserts du Cœur »

Je vais me souvenir…

Fred Chichin, le guitariste des Rita Mitsouko, est mort
AFP | 28.11.07

© Le Monde.fr

« Marcia baila », « C’est comme ça », « Andy », « Les histoires d’A »… La scène rock française a perdu une de ses figures après la mort du guitariste Fred Chichin, âme des Rita Mitsouko aux côtés de sa compagne Catherine Ringer. Il a été emporté mercredi 28 novembre par un cancer fulgurant à l’âge de 53 ans.

Fred Chichin est décédé dans la matinée dans un hôpital parisien des suites de cette maladie qui l’a emporté en deux mois, selon sa maison de disques Because et son tourneur Corida. Son état de santé avait forcé les Rita Mitsouko à annuler plusieurs concerts ces jours derniers, dont un était prévu mercredi soir à l’Olympia. Pour d’autres spectacles récents, comme celui du 13 novembre, déjà à l’Olympia, Catherine Ringer avait chanté sans Fred Chichin, simplement accompagnée du groupe de musiciens qui suivait le duo. Le dernier album des Rita Mitsouko, Variéty, est paru en avril.

« MARCIA BAILA », EN HOMMAGE À LA DANCEUSE MARCIA MORETTO

Le duo fonctionnait largement sur le contraste entre les personnalités de Chichin, dandy dégingandé au visage barré d’une fine moustache ou d’une barbe de trois jours, et de la diva destroy Catherine Ringer, à la voix puissante, théâtrale et pleine de folie. Les Rita Mitsouko ont connu leur apogée en 1986 avec leur deuxième album, The No Comprendo, qui contenait les tubes « Les histoires d’A », « Andy » et « C’est comme ça ».

Depuis ses débuts en 1979, le groupe s’est fait le chantre d’une musique métissée et extrêmement inventive, mêlant des influences rock, funk, punk, ska, sud-américaine, associées à un solide sens de l’humour. Il avait connu un énorme succès en 1985 avec la sortie du single « Marcia baila », tiré de son premier album, paru l’année précédente. Né le 1er mai 1954, d’un père cadre et passionné de cinéma qui avait créé dans les années 1960 la revue Miroir du cinéma, Frédéric Chichin avait rencontré Catherine Ringer en 1979 lors du spectacle Flash rouge. Ils avaient d’abord appelé leur duo Les Spratz, avant d’opter pour Rita Mitsouko. Le terme « Rita » avait été choisi pour sa consonance sud-américaine, le mot « Mitsouko » pour sa connotation nippone, un redoublement d’exotisme.

RENAISSANCE ARTISTIQUE AVEC « VARIÉTY »

Tous deux avaient ajouté « Les » devant « Rita Mitsouko » au milieu des années 1980, car le public pensait souvent que ce nom était celui de la seule chanteuse. Leur troisième album, Marc et Robert, en 1988, avait déçu, malgré la présence du tube « Le Petit Train ». Le suivant, Système D (avec « Y a d’la haine »), avait lui aussi reçu un accueil moyen en 1993. Entre les deux, les Rita avaient demandé à des DJ de remixer certaines de leurs chansons pour l’album Re en 1990. Suivront alors l’album Acoustique en 1996, Cool frénésie en 2000, la compilation Bestov en 2001, La Femme trombone en 2002, puis En concert avec l’Orchestre Lamoureux en 2004 (réinterprétation de leur répertoire en concert avec cet orchestre classique).

Variéty, paru en deux versions, française (avec trois chansons en anglais) et intégralement anglaise, avait marqué une renaissance artistique pour les Rita et reçu un bon accueil critique. Dans une interview au magazine Télérama, Chichin avait alors fustigé le paysage musical français, déplorant n’entendre que « très peu de choses spontanées, qui jaillissent d’une vision personnelle ».

Proud Life – Jane Rule: 1931 – 2007
PROUD LIFE / Writer, activist and friend, Jane Rule valued community above all

We lost an eloquent, courageous friend when Jane Rule died Nov 27 on Galiano Island, British Columbia surrounded by friends and family; she was 76. American by birth and Canadian by choice, Rule’s pioneering work as a writer and activist reached across borders.

Born in New Jersey on Mar 28, 1931 Jane Vance Rule spent her childhood moving from place to place in the US before settling in the San Francisco Bay area. After she graduated from Mills College in Oakland, California in 1952 she spent a year in London, UK. She returned to the US to study briefly in a writing program at Stanford before accepting a teaching position at Concord Academy in Massachusetts. There she met Helen Sonthoff, another teacher, who would become her lifelong partner. Worried about McCarthyism and the political climate in the US, Rule travelled to Vancouver in 1956; in October she sent a postcard to a friend saying, « This is a beautiful, beautiful world… to see, to live in, to work in. » Sonthoff joined her a few weeks later. Eventually they both held positions at the University of British Columbia until 1976 when they moved to Galiano Island.

Rule moved to Vancouver to give herself space and time to write. In 1961 she completed Desert of the Heart, her first published novel, though it took three years and 22 rejections before seeing print. Desert of the Heart tells the story of a gentle romance between a young woman who works at a casino in Reno and an older woman who has come for a divorce. Moving back and forth between the two characters, Rule subtly challenges the myths about lesbians that prevailed in mid-20th century America and creates a story that is hopeful, loving and open-ended. From the beginning readers found in Rule’s writing a landscape in which to reimagine themselves, their loves and their relation to the world. It is difficult to imagine in 2007 that Desert of the Heart was unique when it was published: unapologetic, the novel dared to imagine that women could desire and love one another and that they could live creative, engaged lives. The novel reminded readers that lesbians were vulnerable to surveillance and punishment, but it provided a place to stand, to resist and to imagine a full life in spite of the obstacles. Rule established herself as a clear-eyed visionary; without being didactic, the novel is deeply political.

Lesbian readers discovered themselves in her fiction. Rule’s characters and her own presence as a sympathetic writer created a virtual community of readers. For example one woman wrote to Rule to say she had devoured her novels after reading other lesbian themed books. « Seeking words, images that validate, acknowledge our lives, our reality, in place of mainstream culture which wills us with silence, or simply maims with distortions… the really good stuff is rare, » she wrote. « Your writing is rare…. You acknowledge the contradictions that are our lives. I feel validated by your writing and empowered by it. As well as just happy by it. It makes for good company. Your characters are people who I recognize quite easily — complex, scarred, courageous, funny, inadequate, but trying. »

By imagining Desert through two main characters Rule demonstrated that we fashion our best selves in relation to each other. Only one of her seven published novels, This Is Not for You from 1970 is told from a single point of view. Imprisoned in shame and self-loathing, the main character embodies the devastation brought about by the fear and hatred of gay men and lesbians in the US in 1950s white, middle-class culture. Rule also exposes the deep connections between racism and homophobia, self-loathing and cruelty to others.

Her other novels followed the landscapes (both geographical and human) Rule inhabited in the 1970s and ’80s: from an unnamed west coast city in Against the Season (1971) to Vancouver in Contract with the World (1980), The Young in One Another’s Arms (1984) and Memory Board (1987) and Galiano Island in After the Fire (1987). All of these novels stage communities, large and small, as the main protagonist. Some of the communities are unconventional families, such as boarders in a rooming house or other chance collections of people notable for their differences rather than their resemblances. Rule also explores growing up and growing old in Contract with the World, Memory Board and After the Fire. In all of her fiction lesbians and gay men share space (comfortably or not) with other men and women and with children.

Rule also wrote many short stories for both mainstream women’s magazines like Redbook and Chatelaine, and for the pioneering lesbian journal The Ladder beginning in the 1960s. The stories in the women’s magazines subtly subvert gender and sexual norms and the stories in The Ladder often show the ways that a vulnerable community risks regulating its own. Never comfortable with the idea of a gay ghetto Rule valued community above all, but community defined by difference rather than commonality.

And yet Rule became one of the clearest, most incisive and uncompromising voices for the lesbian and gay community. Many of her essays grew out of her column « So’s your Grandmother » in the landmark Toronto gay liberationist newspaper The Body Politic (Xtra’s predecessor). Characteristically her column began as a gesture of support for the paper after its offices were raided in December 1977 by Operation P, a special Toronto police unit on pornography, who charged that « Men Loving Boys Loving Men, » the last in a series on essays on youth sex and intergenerational relationships, was « immoral, indecent and scurrilous. »

Rule, a lifelong opponent of censorship, wrote a bold column that condemned the police action and engaged the central issues of the offending article. In the column, called « Teaching Sexuality, » Rule acknowledged that the controversy raised difficult questions for her. « On the one hand I deplore repressive police action designed not only to stifle any discussion of… sexual activity across generations but to intimidate anyone even so involved with the paper as to be a subscriber, » she wrote. « On the other hand I understand the rage against sexual exploitation by men not only of children of both sexes but of women and other men, the pleasures of which The Body Politic can sometimes be accused of advertising. »

The real target of her essay was the hypocrisy of a society that is so fearful of sexual initiation that we deny that childhood sexuality exists. The taboo against sexual behaviour between children and adults, she argues, facilitates the exploitation of children. « Children are sexual, » she concluded, « and it is up to us to take responsibility for their real education. They have been exploited and betrayed long enough by our silence. » Her argument, bold in 2007, was unprecedented in 1978.

Rule thought initially that she’d write a handful of columns for The Body Politic, to support it until its legal problems were resolved. She ended up contributing many essays and reviews for the nearly 10 years that the newspaper continued to publish. Her editor at the paper, Rick Bébout, became a close and trusted friend. They exchanged letters monthly even after the paper folded and right up to her death; the correspondence is a precious archive not only of a movement but of a moving friendship.

In recent years Rule and Bébout have challenged the wholesale support of same sex marriage that has taken over political efforts on both sides of the border. Wary of government intrusion in private lives, they have complicated our thinking about marriage, arguing that domestic arrangements and personal lives are more varied and vital than the straight model of monogamous coupling sanctioned by the state for which we seem to be fighting.

In her writing Rule refused to privilege long-term relationships over other forms of intimacy. Yet her 45-year relationship with Sonthoff sustained and nurtured both of them as it did their many friends and neighbours on Galiano and throughout the world. The couple enjoyed a well-earned reputation as generous, attentive hosts. The ferry to Galiano Island took a steady stream of friends and relatives to their home, located in an Emily Carr landscape of fir trees and red-barked arbutus. I first met Jane in person in the summer of 1992 after we had corresponded about her work. My partner and I were planning a trip to BC and I wrote to ask Jane and Helen to join us for dinner in Vancouver. Instead, they invited us to spend a weekend at their home.

The closer we got to the island, the more apprehensive we became. How much of Jane’s life entered her fiction directly? Would Helen turn out to be the model for Constance in Memory Board, lovable but without any short-term memory? I kept looking at a picture of Jane on the back of Contract with the World, taken when she was the age I was that summer. What would she look like now, 12 years my senior but suffering from arthritis of the lower spine that sometimes nearly crippled her? What a risk they had taken, we thought, to invite us in as houseguests for several days rather than take the ferry ride themselves to the city. Or simply to decline an invitation from strangers. Later, when we confessed these apprehensions over one of many glasses of scotch, Helen said (in full command of her short-term memory), « It’s difficult for Jane to travel because of her arthritis and we’ve found through experience that you can put up with almost anyone for two days. » A welcome and a warning that made us all laugh.

After Helen’s death in 2000, Jane wrote a painfully beautiful meditation on grief that appeared in Go Big, another publication (now defunct) from Pink Triangle Press (publisher of both The Body Politic and Xtra). « Learning to survive is, at first, simply a series of distractions which begin with a love/hate relationship with everything Helen loved, from daffodils to children’s laughter, from Christmas to lima beans. I don’t now try to make sense of that loss. I learn to make use of it instead. The house I prepared for Helen’s broken hip, to which she never returned, now shelters a friend badly hurt in a car accident, a friend about whom Helen used to say, ‘Just seeing her face makes me feel better.’ It does me, too.

« Risk, grow, grieve, » Rule continued. « Helen’s like will not walk this earth again, nor I love like that again, but the care I learned is useful still for all she and I learned to love together. »

In her early career Jane Rule provided a lifeline for lesbians who were isolated, crushed by the hostility and fears of the 1950s and ’60s. For nearly half a century, her voice has been a sane, unafraid presence in the midst of the successes and losses we have shared whether « we » are gay or straight, young or old, urban or rural.

In the last several years small, independent presses like Insomniac Press in Toronto, Little Sister’s and Arsenal Pulp in Vancouver have begun to reissue her fiction because it continues to speak to us today. Rule’s last project was a small book of new essays for Hedgerow Press, a small quality press on Vancouver Island, scheduled for a spring or fall release in 2008.

In her last public appearance Rule was inducted into the Order of Canada by BC Lieutenant Governor Iona Campagnolo in a simple ceremony on Galiano Island followed by a potluck picnic in July 2007. Honoured by the country she adopted, Rule wanted the celebration in the close island community that she loved so well.

In January 1995 the documentary film Fictions and Other Truths: a Film about Jane Rule made by Lynne Fernie, Aerlyn Weissman and Rina Fraticelli premiered in Toronto. Rule was unable to attend because of ill health but she watched a tape in her home as the film was being screened in Toronto. Afterward she wrote, « As I watched the film, I thought, ‘And this is about community, too.’ It will make money for the [Canadian Lesbian and Gay Archives] in Toronto and there is now talk of a Vancouver fundraiser in March for the Little Sister’s Defence Fund. But it has also made a community of all of us involved in making it, across borders and continents, across years, affirming what we know about the value of the work we all do together, insisting on doing our own defining of the public space. »

Privately and together we grieve the loss of our friend who helped us know that clarity and candour are far more important than uncritical sentimentality to build and nurture our communities. Her like will not walk this earth again, but we will all continue to learn from her courage and her eloquence.

Marilyn Schuster is a professor at Smith College in Northampton, Massachusetts and author of Passionate Communities: Reading Lesbian Resistance in Jane Rule’s Fiction.