Été 2021 : Suggestions de lecture

Bonjour,

J’espère que vous allez toujours tous bien.

Ce mois-ci (j’ai commencé à écrire cet article en mai….), je vais parler d’Alison Bechdel et de science-fiction (j’aime la SF si je ne l’avais pas déjà mentionné).

Alison Bechdel vient de publier son nouveau « roman » graphique, toujours autobiographique. Je pourrais dire qu’il était attendu avec impatience même si je ne savais pas de quoi il allait parler. Pour mémoire, Fun Home date de 2006 et Are You My Mother? date de 2012 (dans les éditions originales US).

Fun Home parlait de la jeunesse d’Alison Bechdel et de la découverte de son homosexualité, le tout au travers de l’histoire de son père qui fera un coming-out tardif et se suicidera alors qu’elle commençait l’université.

Are You My Mother? est le pendant de Fun Home et parle de sa vie plus adulte et de sa difficile relation avec sa mère avec qui elle a le plus grand mal à communiquer.

Le nouvel ouvrage qui vient juste de sortir a pour titre The Secret to Superhuman Strength. Il est toujours autobiographique et raconte sa vie d’adulte à travers la recherche de l’éventuel secret de la force surhumaine. Cette recherche avait une double origine : d’abord une pub comme on pouvait en voir dans certaines revues de bandes dessinées (je ne sais pas pour vous, mais pour moi, j’en ai vu en France dans les années 60 ou 70), de ce style mais en français :

La deuxième cause de cette recherche de la force surhumaine provient du sentiment d’inadéquation qu’elle pouvait avoir adolescente, sentiment qui disparaissait quand elle faisait une activité physique (sportive) en mode intense.

Avec une conséquence inattendue mais dont elle a su tiré parti : à une époque où les filles ne faisaient pas vraiment de sport au lycée ou à la fac, elle faisait du ski, appris enfant avec son père et du jogging, avant que ça s’appelle jogging. Cela lui avait permis, adolescente de choisir ses vêtements de tous les jours dans ce qu’on appelle maintenant le sportswear à une époque où les tenues unisexe (jeans, tee-shirt, baskets) n’existaient pas encore vraiment.

Par la suite, dans cette quête de cet état où elle semblait se fondre dans un grand tout, elle va essayer toutes sortes de sport (non collectifs) en parallèle avec des rencontres sentimentales, et une préférence pour les activités de plein air en pleine nature : vélo, randonnée; ski de fonds, mais aussi yoga ou cross-fit.

Mais ne vous trompez pas ! Même si le sport sert d’armature à son récit, il m’a semblé que c’était celui où elle se livrait de façon honnête et sans utiliser le reflet provenant de sa relation avec une autre personne, en l’occurrence, son père et sa mère. Le récit est « à jour » des deniers évènements soit la pandémie et les dernières élections américaines.

Une autre nouveauté : Fun Home était en noir, blanc et dégradés de gris, Are you my Mother a des touches de rose/rouge, The Secret… est en couleur : l’épouse d’Alison Bechdel a endossé le rôle de coloriste.

Si vous lisez l’anglais et que vous avez aimé les deux derniers romans graphiques d’Alison Bechdel, ne vous retenez pas. Sinon, il est fort probable que le titre sera traduit en français. A ce propos, il semble que les deux premiers titres sortent en version poche à l’automne (si vous n’arrivez pas à trouver les premières éditions).

Ensuite, si vous ne la connaissez pas déjà, je voulais attirer votre attention sur une série de textes (cinq longues nouvelles et un roman à ce jour) écrite par Martha Wells : The Murderbot Diaries en anglais, traduit en français sous le titre général Journal d’un AssaSynth. L’avantage d’avoir des textes plus courts, c’est que le sixième titre à ce jour, paru en avril, sort déjà en août en français. Plusieurs titres de la série, dont le premier, ont remporté les prix Nebula, Hugo et Locus depuis 2018.

A travers des récits plus ou moins longs, nous suivons les tribulations d’un cyborg dépressif, conçu à la base pour assurer la sécurité de ses clients, qui à forcé les systèmes pour obtenir son indépendance et qui depuis, ne souhaite que deux choses : ne pas voir d’humains et avoir le maximum de temps libres pour regarder ses séries vidéo préférées. Bien sûr, ce ne pas ce qui arrive car il ne peut s’empêcher d’être loyal envers certains humains qui ont croisé son chemin et ont pu l’aider et son besoin de protéger. L’intérêt de ces récits, c’est qu’ils sont écrit à la première personne, donc avec la voix de Murderbot, ce qui nous donne des réflexions à l’emporte-pièce sur le comportement humain proprement hilarantes, mais qui trahissent souvent la propre humanité de Murderbot.

Il a été annoncé au début du mois que l’on pouvait attendre encore au moins trois titres dans cette série.

Les titres dans l’ordre, en anglais :

  • All systems red
  • Artificial Condition
  • Rogue Protocol
  • Exit Strategy
  • Network Effect (le roman)
  • Fugitive Telemetry

Et en français :

  • Défaillances Systèmes
  • Schémas artificiels
  • Cheval de Troie
  • Stratégie de sortie
  • Effet de réseau (le roman)
  • Télémétrie fugitive (sortie en août 2021)

Pour parler d’actualité et de SF, Gun Brooke a sorti, Yearning, son nouveau titre au début du mois de juillet, le premier d’une trilogie appelée The Dennamore Scrolls. Notre héroïne a soudain ressenti le besoin irrépressible d’accompagner sa grand-mère qui retourne dans le petit village perdu, berceau de la famille. Alors qu’elle va faire des recherches à la bibliothèque pour l’aider à restaurer la maison familiale, elle rencontre une jolie bibliothécaire, mais aussi des tas de mystères sur l’origine du village.

Je n’en dit pas plus, mais je confirme qu’il s’agit de SF et non de fantasy. Et j’ai bien aimé les prémices de l’histoire. Attendons de voir comment ça va se développer : le deuxième tome, Velocity, est déjà annoncé pour le mois de janvier prochain (ce qui est chouette car d’habitude, Gun Brooke alterne un roman sentimental et un roman de SF).

Il me reste à vous souhaitez un bon été, de bonnes vacances si vous partez, vous confirmer que tout va bien de mon côté (j’ai juste laissé le temps me filer entre les doigts alors que cette chronique était déjà à moitié écrite au mois de mai…) et n’oubliez pas d’emmener de la lecture.

That’s all, Folks !

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